Nous étions à l'Étude, quand le Proviseur entra, suivi d'un nouveau habillé en bourgeois et d'un garçon de classe qui portait un grand pupitre.

Wir waren im Klassenzimmer, als der Schulleiter eintrat, gefolgt von einem neuen Schüler in ziviler Kleidung und einem Klassenkameraden, der einen großen Schreibtisch trug.

Ceux qui dormaient se réveillèrent, et chacun se leva comme surpris dans son travail.

Die Schlafenden wachten auf, und jeder erhob sich überrascht aus seiner Arbeit.

Le Proviseur nous fit signe de nous rasseoir; puis, se tournant vers le maître d'études:

Der Schulleiter gestikulierte, dass wir uns wieder hinsetzen sollten, und wandte sich dann dem Klassenlehrer zu:

Monsieur Roger, lui dit-il à demi-voix, voici un élève que je vous recommande, il entre en cinquième.

Herr Roger, flüsterte er, hier ist ein Schüler, den ich Ihnen empfehle, er kommt in die fünfte Klasse.

Si son travail et sa conduite sont méritoires, il passera dans les grands, l'appelle son âge.

Wenn seine Arbeit und sein Verhalten vorbildlich sind, wird er in die höheren Klassen aufsteigen, wo sein Alter ihn hinführt.

Resté dans l'angle, derrière la porte, si bien qu'on l'apercevait à peine, le nouveau était un gars de la campagne, d'une quinzaine d'années environ, et plus haut de taille qu'aucun de nous tous.

Er blieb im Winkel, hinter der Tür, so gut wie unsichtbar, der Neue war ein Landjunge, etwa fünfzehn Jahre alt und größer als jeder von uns.

Il avait les cheveux coupés droit sur le front, comme un chantre de village, l'air raisonnable et fort embarrassé.

Er hatte die Haare kurz geschnitten, wie ein Dorfchörler, ein vernünftiges und sehr verlegenes Aussehen.

Quoiqu'il ne fût pas large des épaules, son habit-veste de drap vert à boutons noirs devait le gêner aux entournures et laissait voir, par la fente des parements, des poignets rouges habitués à être nus.

Obwohl er nicht breitschultrig war, war sein grüner Wollmantel mit schwarzen Knöpfen ihm an den Schultern etwas eng und ließ durch die Öffnung der Ärmel rote, gewohnte Handgelenke sehen.

Ses jambes, en bas bleus, sortaient d'un pantalon jaunâtre très tiré par les bretelles.

Seine Beine, in blauen Hosen, steckten in einem gelben Hosenrock, der sehr eng an den Trägern hing.

Il était chaussé de souliers forts, mal cirés, garnis de clous.

Er trug robuste, schlecht polierte Schuhe, die mit Nägeln besetzt waren.

On commença la récitation des leçons.

Die Rezitation der Lektionen begann.

Il les écouta de toutes ses oreilles, attentif comme au sermon, n'osant même croiser les cuisses, ni s'appuyer sur le coude, et, à deux heures, quand la cloche sonna, le maître d'études fut obligé de l'avertir, pour qu'il se mît avec nous dans les rangs.

Er hörte aufmerksam zu, wie bei einem Predigtvortrag, wagte nicht, die Knie zu kreuzten oder den Ellenbogen zu lehnen, und als um zwei Uhr die Glocke läutete, musste der Studienmeister ihn daran erinnern, sich wie die anderen in die Reihen zu setzen.

Nous avions l'habitude, en entrant en classe, de jeter nos casquettes par terre, afin d'avoir ensuite nos mains plus libres; il fallait, dès le seuil de la porte, les lancer sous le banc, de façon à frapper contre la muraille en faisant beaucoup de poussière; c'était le genre.

Wir hatten die Gewohnheit, beim Betreten des Klassenzimmers unsere Mützen auf den Boden zu werfen, um unsere Hände freier zu haben; man musste sie schon beim Betreten der Tür unter den Tisch werfen, damit sie gegen die Wand prallten und viel Staub aufwirbelten – so war es die Art und Weise.

Mais, soit qu'il n'eût pas remarqué cette manoeuvre ou qu'il n'eut osé s'y soumettre, la prière était finie que le nouveau tenait encore sa casquette sur ses deux genoux.

Aber entweder er hatte die Bewegung nicht bemerkt oder wagte es nicht, sich daran zu halten; als die Gebete beendet waren, saß der Neue noch immer mit seiner Mütze auf den Knien.

C'était une de ces coiffures d'ordre composite, l'on retrouve les éléments du bonnet à poil, du chapska, du chapeau rond, de la casquette de loutre et du bonnet de coton, une de ces pauvres choses, enfin, dont la laideur muette a des profondeurs d'expression comme le visage d'un imbécile.

Es war eine dieser komplizierten Frisuren, die Elemente des Pelzhutts, des Chapskas, des runden Hutes, der Otterkappe und des Baumwollmützens kombinieren, eine dieser unschönen Kreationen, deren stummer Ausdruck Tiefen wie das Gesicht eines Narren hat.

Ovoïde et renflée de baleines, elle commençait par trois boudins circulaires; puis s'alternaient, séparés par une bande rouge, des losanges de velours et de poils de lapin; venait ensuite une façon de sac qui se terminait par un polygone cartonné, couvert d'une broderie en soutache compliquée, et d'où pendait, au bout d'un long cordon trop mince, un petit croisillon de fils d'or, en manière de gland.

Oval und aufgeblasen wie eine Walflosse, begann sie mit drei runden Puffern; dann wechselten sich, durch eine rote Bandes getrennt, Samt- und Kaninchenfellquadrate ab; danach kam eine Beutelform, die mit einem komplexen Stickmuster verziert war und an deren Ende ein kleines Kreuz aus goldenen Fäden, wie ein Knospe, an einem zu dünnen Seil hing.

Elle était neuve; la visière brillait.

Sie war neu; die Visier glänzte.

Levez-vous, dit le professeur.

Stehen Sie auf, sagte der Lehrer.

Il se leva; sa casquette tomba.

Er stand auf; seine Mütze fiel herunter.

Toute la classe se mit à rire.

Der ganze Klassenraum lachte.

Il se baissa pour la reprendre.

Er beugte sich hinunter, um sie aufzuheben.

Un voisin la fit tomber d'un coup de coude, il la ramassa encore une fois.

Ein Mitschüler stieß ihn mit dem Ellbogen, und die Mütze fiel wieder zu Boden. Er hob sie erneut auf.

Débarrassez-vous donc de votre casque, dit le professeur, qui était un homme d'esprit.

Entfernen Sie also Ihren Helm, sagte der Lehrer, ein Mann mit Geist.

Il y eut un rire éclatant des écoliers qui décontenança le pauvre garçon, si bien qu'il ne savait s'il fallait garder sa casquette à la main, la laisser par terre ou la mettre sur sa tête.

Es ertönte ein lautes Lachen der Schüler, das den armen Jungen so verwirrte, dass er nicht wusste, ob er seine Mütze in der Hand behalten, sie auf den Boden legen oder aufsetzen sollte.

Il se rassit et la posa sur ses genoux.

Er setzte sich hin und legte die Mütze auf seine Knie.

Levez-vous, reprit le professeur, et dites-moi votre nom.

Stehen Sie auf, sagte der Lehrer und fragte: "Wie heißen Sie?"

Le nouveau articula, d'une voix bredouillante, un nom inintelligible.

Der Neuling stotterte seinen unverständlichen Namen.

Répétez!

Wiederholen Sie!

Le même bredouillement de syllabes se fit entendre, couvert par les huées de la classe.

Das gleiche stotternde Geräusch hallte wider, übertönt von den Buhrufen der Klasse.

Plus haut!

Höher!

cria le maître, plus haut!

rief der Lehrer, "höher!"

Le nouveau, prenant alors une résolution extrême, ouvrit une bouche démesurée et lança à pleins poumons, comme pour appeler quelqu'un, ce mot: Charbovari.

Der Neugefundene, in einem Akt extremer Entschlossenheit, öffnete seinen weit geöffneten Mund und schrie das Wort "Charbovari" mit voller Kraft, als würde er jemanden rufen.

Ce fut un vacarme qui s'élança d'un bond, monta en crescendo, avec des éclats de voix aigus (on hurlait, on aboyait, on trépignait, on répétait: Charbovari!

Es war ein ohrenbetäubendes Geschrei, das sich in einem Aufschrei erhob, mit schrillen Stimmen (man schrie, bellte, zuckte und wiederholte: Charbovari!)

Charbovari!),

Charbovari!)

puis qui roula en notes isolées, se calmant à grand-peine, et parfois qui reprenait tout à coup sur la ligne d'un banc saillissait encore çà et , comme un pétard mal éteint, quelque rire étouffé.

dann rollte es sich in isolierten Tönen, mit Mühe beruhigend, und manchmal nahm es plötzlich wieder auf der Linie einer Bank Form an, wo hier und da noch ein lachendes Wimmern wie ein erloschener Knall zu hören war.

Cependant, sous la pluie des pensums, l'ordre peu à peu se rétablit dans la classe, et le professeur, parvenu à saisir le nom de Charles Bovary, se l'étant fait dicter, épeler et relire, commanda tout de suite au pauvre diable d'aller s'asseoir sur le banc de paresse, au pied de la chaire.

Doch unter dem Regen der Aufgaben stellte sich allmählich wieder Ordnung in der Klasse ein, und als der Lehrer es geschafft hatte, den Namen Charles Bovary zu erfassen, zu diktieren, zu buchstabieren und überprüfen zu lassen, befahl er dem armen Teufel, sich auf den Bank der Faulheit am Fuße des Lehrstuhls zu setzen.

Il se mit en mouvement, mais, avant de partir, hésita.

Er bewegte sich, zögerte aber, bevor er ging.

Que cherchez-vous?

Was suchst du?

demanda le professeur.

fragte der Lehrer.

Ma cas...

Mein Fall... —

fit timidement le nouveau, promenant autour de lui des regards inquiets.

schüchtern gestand der Neuling, während er sich um sich herum besorgte Blicke wandte.

Cinq cents vers à toute la classe!

Fünfhundert Vers an die ganze Klasse! —

exclamé d'une voix furieuse, arrêta, comme le Quos ego, une bourrasque nouvelle.

ausrufend mit wütender Stimme, stoppte er, wie ein plötzlicher Windstoß, eine neue Unruhe. —

Restez donc tranquilles!

Bleibt also ruhig!

continuait le professeur indigné, et s'essuyant le front avec son mouchoir qu'il venait de prendre dans sa toque: Quant à vous, le nouveau, vous me copierez vingt fois le verbe ridiculus sum.

fortgefüht sagte der aufgebrachte Lehrer und wischte sich die Stirn mit dem gerade eben aus seiner Mütze genommenen Taschentuch: "Und du, der Neue, wirst das Verb 'ridiculus sum' zwanzigmal kopieren."

Puis, d'une voix plus douce:

Dann, in einem sanfteren Ton:

Eh!

Äh! —

vous la retrouverez, votre casquette; on ne vous l'a pas volée!

Sie werden Ihre Mütze wiederfinden; sie ist nicht gestohlen worden!

Tout reprit son calme.

Die Ruhe kehrte zurück.

Les têtes se courbèrent sur les cartons, et le nouveau resta pendant deux heures dans une tenue exemplaire, quoiqu'il y eût bien, de temps à autre, quelque boulette de papier lancée d'un bec de plume qui vînt s'éclabousser sur sa figure.

Die Köpfe neigten sich über die Kartons, und der Neue saß zwei Stunden lang in vorbildlicher Haltung, obwohl es hin und wieder kleine Papierkugeln aus einem Federhalter auf sein Gesicht regneten.

Mais il s'essuyait avec la main, et demeurait immobile, les yeux baissés.

Er wischte sich mit der Hand über das Gesicht und blieb regungslos mit gesenkten Augen.

Le soir, à l'Étude, il tira ses bouts de manches de son pupitre, mit en ordre ses petites affaires, régla soigneusement son papier.

Am Abend im Unterricht zog er die Ärmel seines Tisches hoch, ordnete seine Utensilien und legte sein Papier sorgfältig in Ordnung.

Nous le vîmes qui travaillait en conscience, cherchant tous les mots dans le dictionnaire et se donnant beaucoup de mal.

Wir sahen ihn, wie er gewissenhaft arbeitete, alle Wörter im Wörterbuch suchte und sich sehr bemühte.

Grâce, sans doute, à cette bonne volonté dont il fit preuve, il dut de ne pas descendre dans la classe inférieure; car, s'il savait passablement ses règles, il n'avait guère d'élégance dans les tournures.

Dank dieser guten Absicht, die er zeigte, musste er nicht in eine niedrigere Klasse absteigen; denn, obwohl er die Regeln ziemlich gut kannte, fehlte ihm Eleganz in den Ausdrücken.

C'était le curé de son village qui lui avait commencé le latin, ses parents, par économie, ne l'ayant envoyé au collège que le plus tard possible.

Es war der Pfarrer seines Dorfes, der ihm Latein beigebracht hatte; seine Eltern schickten ihn aus finanziellen Gründen erst so spät wie möglich aufs Gymnasium.

Son père, M. Charles-Denis-Bartholomé Bovary, ancien aide- chirurgien-major, compromis, vers 1812, dans des affaires de conscription, et forcé, vers cette époque, de quitter le service, avait alors profité de ses avantages personnels pour saisir au passage une dot de soixante mille francs, qui s'offrait en la fille d'un marchand bonnetier, devenue amoureuse de sa tournure.

Sein Vater, Herr Charles-Denis-Bartholomé Bovary, ein ehemaliger Oberarzt, der sich 1812 in Zwangsehe-Affären verwickelt sah und zu dieser Zeit gezwungen war, seinen Dienst zu verlassen, nutzte seine Privilegien aus, um eine Dotation von 60.000 Franken zu erbeuten, die ihm das Mädchen eines Huthändlers anbot, das sich in seine elegante Erscheinung verliebt hatte.

Bel homme, hâbleur, faisant sonner haut ses éperons, portant des favoris rejoints aux moustaches, les doigts toujours garnis de bagues et habillé de couleurs voyantes, il avait l'aspect d'un brave, avec l'entrain facile d'un commis voyageur.

Er war ein charmanter Mann, der mit seinen Spiegeln klirrte, stets mit geschmückten Mustachien und Ringen an den Fingern, und in leuchtenden Farben gekleidet, hatte er das Aussehen eines Helden, mit der unbeschwerten Lebhaftigkeit eines Handelsreisenden.

Une fois marié, il vécut deux ou trois ans sur la fortune de sa femme, dînant bien, se levant tard, fumant dans de grandes pipes en porcelaine, ne rentrant le soir qu'après le spectacle et fréquentant les cafés.

Nach der Heirat lebte er zwei oder drei Jahre auf den Vermögenswerten seiner Frau, aß gut, stand spät auf, rauchte große Porzellanpfeifen, kam erst nach der Vorstellung nach Hause und besuchte Cafés.

Le beau-père mourut et laissa peu de chose; il en fut indigné, se lança dans la fabrique, y perdit quelque argent, puis se retira dans la campagne, il voulut faire valoir.

Der Schwiegervater starb und hinterließ nur wenig; er war verärgert, griff zur Fabrikation, verlor dabei etwas Geld und zog dann aufs Land, um sich zu betätigen.

Mais, comme il ne s'entendait guère plus en culture qu'en indiennes, qu'il montait ses chevaux au lieu de les envoyer au labour, buvait son cidre en bouteilles au lieu de le vendre en barriques, mangeait les plus belles volailles de sa cour et graissait ses souliers de chasse avec le lard de ses cochons, il ne tarda point à s'apercevoir qu'il valait mieux planter toute spéculation.

Da er sich in Kultur und Landwirtschaft nicht auskannte, statt die Pferde zum Pflügen auszureiten, seinen Apfelwein in Flaschen anstatt in Fässern zu verkaufen, die besten Geflügel aus seinem Hof zu essen und Schweineschmalz anstelle von Schuhcreme zu verwenden, erkannte er bald, dass es besser war, alle Spekulationen aufzugeben.

Moyennant deux cents francs par an, il trouva donc à louer dans un village, sur les confins du pays de Caux et de la Picardie, une sorte de logis moitié ferme, moitié maison de maître; et, chagrin, rongé de regrets, accusant le ciel, jaloux contre tout le monde, il s'enferma dès l'âge de quarante-cinq ans, dégoûté des hommes, disait-il, et décidé à vivre en paix.

Für zweihundert Franken pro Jahr fand er ein gemischtes Gebäude zur Miete, halb Bauernhaus, halb Herrenhaus, in einem Dorf an der Grenze zwischen Caux und Picardie. Traurig, voller Reue, den Himmel verfluchend, eifrig und entschlossen, in Frieden zu leben, schloss er sich im Alter von vierzigfünf Jahren von der Welt ab.

Sa femme avait été folle de lui autrefois; elle l'avait aimé avec mille servilités qui l'avaient détaché d'elle encore davantage.

Seine Frau war einst verrückt nach ihm; sie liebte ihn mit tausend Diensten, die ihn noch mehr von ihr entfremdeten.

Enjouée jadis, expansive et tout aimante, elle était, en vieillissant, devenue (à la façon du vin éventé qui se tourne en vinaigre) d'humeur difficile, piaillarde, nerveuse.

Früher fröhlich, großzügig und voller Liebe, wurde sie mit fortschreitendem Alter (wie Wein, der zu Essig wird) zunehmend launisch, schrullig, nervös.

Elle avait tant souffert, sans se plaindre, d'abord, quand elle le voyait courir après toutes les gotons de village et que vingt mauvais lieux le lui renvoyaient le soir, blasé et puant l'ivresse!

Sie hatte so viel gelitten, ohne zu klagen, als er sich in alle Ecken des Dorfes schlängelte und am Abend, verflucht und betrunken, mit einem schlechten Ruf nach Hause kam.

Puis l'orgueil s'était révolté.

Dann erhob sich sein Stolz.

Alors elle s'était tue, avalant sa rage dans un stoïcisme muet, qu'elle garda jusqu'à sa mort.

Sie tötete sich selbst, indem sie ihre Wut in stillem Stoizismus verschlang, den sie bis zu ihrem Tod bewahrte.

Elle était sans cesse en courses, en affaires.

Sie war ständig auf Einkaufstouren und in Geschäften unterwegs.

Elle allait chez les avoués, chez le président, se rappelait l'échéance des billets, obtenait des retards; et, à la maison, repassait, cousait, blanchissait, surveillait les ouvriers, soldait les mémoires, tandis que, sans s'inquiéter de rien, Monsieur, continuellement engourdi dans une somnolence boudeuse dont il ne se réveillait que pour lui dire des choses désobligeantes, restait à fumer au coin du feu, en crachant dans les cendres.

Sie ging zu Anwälten und Richtern, erinnerte sich an Fristen, erhielt Verzögerungen; zu Hause wiederholte sie das Bügeln, Nähen, Waschen, beaufsichtigte die Arbeiter, regelte die Rechnungen, während Herr, ständig in einem trägen, bösen Schlaf versunken, nur gelegentlich aufwachte, um ihr unangenehme Dinge zu sagen, und dann wieder ins Feuer spuckte und in die Asche hustete.

Quand elle eut un enfant, il le fallut mettre en nourrice.

Als sie ein Kind zur Welt brachte, musste sie es in die Obhut einer Nanny geben.

Rentré chez eux, le marmot fut gâté comme un prince.

Zu Hause angekommen, wurde das Kind wie ein Prinz verwöhnt.

Sa mère le nourrissait de confitures; son père le laissait courir sans souliers, et, pour faire le philosophe, disait même qu'il pouvait bien aller tout nu, comme les enfants des bêtes.

Seine Mutter fütterte ihn mit Marmelade; sein Vater ließ ihn barfuß laufen und meinte sogar, er könne ganz nackt sein wie die Kinder der Tiere, um zum Philosophen zu werden.

À l'encontre des tendances maternelles, il avait en tête un certain idéal viril de l'enfance, d'après lequel il tâchait de former son fils, voulant qu'on l'élevât durement, à la spartiate, pour lui faire une bonne constitution.

Gegenüber den mütterlichen Neigungen hin zu einer zärtlichen Erziehung, hatte er ein idealisiertes männliches Bild der Kindheit im Sinn, das er seinem Sohn vermitteln wollte. Er wollte, dass man ihn hart erziehe, nach spartanischen Prinzipien, um ihm eine starke Konstitution zu verleihen.

Il l'envoyait se coucher sans feu, lui apprenait à boire de grands coups de rhum et à insulter les processions.

Er schickte ihn ohne Abendessen ins Bett, lehrte ihn, großen Schlucken Rum zu trinken und Prozessionen zu beschimpfen.

Mais, naturellement paisible, le petit répondait mal à ses efforts.

Aber der kleine Junge, von Natur aus friedlich, reagierte nicht auf seine Bemühungen.

Sa mère le traînait toujours après elle; elle lui découpait des cartons, lui racontait des histoires, s'entretenait avec lui dans des monologues sans fin, pleins de gaietés mélancoliques et de chatteries babillardes.

Seine Mutter jagte ihn ständig hinterher; sie schnitt ihm Kartons zurecht, erzählte ihm Geschichten und unterhielt sich mit ihm in endlosen Monologen, die voller melancholischer Heiterkeit und plappernder Geselligkeit waren.

Dans l'isolement de sa vie, elle reporta sur cette tête d'enfant toutes ses vanités éparses, brisées.

In der Einsamkeit ihres Lebens projizierte sie all ihre zerbrochenen Eitelkeiten auf diesen Kindenkopf.

Elle rêvait de hautes positions, elle le voyait déjà grand, beau, spirituel, établi, dans les ponts et chaussées ou dans la magistrature.

Sie träumte von hohen Positionen, sah ihn bereits groß, schön, geistreich und etabliert – entweder in Brücken und Straßenbau oder im Richteramt.

Elle lui apprit à lire, et même lui enseigna, sur un vieux piano qu'elle avait, à chanter deux ou trois petites romances.

Sie lehrte ihn Lesen und sogar, auf einem alten Klavier, das sie hatte, einige kleine Romanzen zu singen.

Mais, à tout cela, M. Bovary, peu soucieux des lettres, disait que ce n'était pas la peine!

Aber Herr Bovary, der wenig Wert auf Literatur legte, meinte, das sei doch alles nutzlos!

Auraient-ils jamais de quoi l'entretenir dans les écoles du gouvernement, lui acheter une charge ou un fonds de commerce?

Hätte man ihn in staatlichen Schulen unterrichten können, um ihn zu versorgen oder ihm einen Geschäftshintergrund zu kaufen?

D'ailleurs, avec du toupet, un homme réussit toujours dans le monde.

Mit Wagemut schafft ein Mann es immer im Leben.

Madame Bovary se mordait les lèvres, et l'enfant vagabondait dans le village.

Frau Bovary biss sich an den Lippen und das Kind streifte durch das Dorf.

Il suivait les laboureurs, et chassait, à coups de motte de terre, les corbeaux qui s'envolaient.

Er folgte den Landarbeitern und jagte mit einem Klumpen Erde die Raben, die abflogen.

Il mangeait des mûres le long des fossés, gardait les dindons avec une gaule, fanait à la moisson, courait dans le bois, jouait à la marelle sous le porche de l'église les jours de pluie, et, aux grandes fêtes, suppliait le bedeau de lui laisser sonner les cloches, pour se pendre de tout son corps à la grande corde et se sentir emporter par elle dans sa volée.

Er aß Himbeeren entlang der Gräben, hütete Enten mit einem Stock, mähte bei der Ernte mit, rannte im Wald, spielte auf dem Kirchplatz im Regen Marmelade und flehte den Mesner an, die Glocken läuten zu dürfen, um sich an der Schnur vollends zu schwingen und von ihr getragen zu werden.

Aussi poussa-t-il comme un chêne.

Er wuchs wie ein Eichenbaum.

Il acquit de fortes mains, de belles couleurs.

Er entwickelte starke Hände und schöne Farben.

À douze ans, sa mère obtint que l'on commençât ses études.

Mit zwölf Jahren gelang es seiner Mutter, dass er eine Ausbildung begann.

On en chargea le curé.

Man übertrug die Aufgabe dem Priester.

Mais les leçons étaient si courtes et si mal suivies, qu'elles ne pouvaient servir à grand-chose.

Aber die Lektionen waren so kurz und so schlecht organisiert, dass sie kaum etwas nutzten.

C'était aux moments perdus qu'elles se donnaient, dans la sacristie, debout, à la hâte, entre un baptême et un enterrement; ou bien le curé envoyait chercher son élève après l'Angélus, quand il n'avait pas à sortir.

Es waren die ungenutzten Momente, in denen sie sich in der Sakristei, hastig und stehend, zwischen einer Taufe und einem Begräbnis, oder wenn der Priester seinen Schüler nach dem Engelus rief, wenn er nicht außer Haus war, trafen.

On montait dans sa chambre, on s'installait: les moucherons et les papillons de nuit tournoyaient autour de la chandelle.

Man stieg in sein Zimmer hinauf, setzte sich hin: Mücken und Nachtfalter tanzten um die Kerze.

Il faisait chaud, l'enfant s'endormait; et le bonhomme, s'assoupissant les mains sur son ventre, ne tardait pas à ronfler, la bouche ouverte.

Es war heiß, das Kind schlief ein; und der Mann, seine Hände auf dem Bauch abgelegt, schlief bald ein, mit offenem Mund.

D'autres fois, quand M. le curé, revenant de porter le viatique à quelque malade des environs, apercevait Charles qui polissonnait dans la campagne, il l'appelait, le sermonnait un quart d'heure et profitait de l'occasion pour lui faire conjuguer son verbe au pied d'un arbre.

Andere Male, wenn Herr Pfarrer, nach der Verabreichung der Kommunion an irgendeinen Kranken in der Umgebung, Charles beim Pflücken in der Landschaft sah, rief er ihn herbei, predigte ihm etwa eine Viertelstunde und nutzte die Gelegenheit, um ihm seinen Verben am Fuße eines Baumes beizubringen.

La pluie venait les interrompre, ou une connaissance qui passait.

Der Regen unterbrach sie oder ein Bekannter, der vorüberkam.

Du reste, il était toujours content de lui, disait même que le jeune homme avait beaucoup de mémoire.

Im Übrigen war er immer zufrieden mit ihm und meinte sogar, der junge Mann habe ein gutes Gedächtnis.

Charles ne pouvait en rester .

Charles konnte nicht dabei bleiben.

Madame fut énergique.

Frau war energisch.

Honteux, ou fatigué plutôt, Monsieur céda sans résistance, et l'on attendit encore un an que le gamin eût fait sa première communion.

Schamhaft oder eher erschöpft, gab Herr nach und wartete noch ein Jahr, bis das Kind seine erste Kommunion empfangen hatte.

Six mois se passèrent encore; et, l'année d'après, Charles fut définitivement envoyé au collège de Rouen, son père l'amena lui-même, vers la fin d'octobre, à l'époque de la foire Saint- Romain.

Sechse Monate vergingen, und im darauffolgenden Jahr wurde Charles endgültig zum Kolleg in Rouen geschickt, wo sein Vater ihn Ende Oktober, zur Zeit der Saint-Romain-Messe, selbst hinbrachte.

Il serait maintenant impossible à aucun de nous de se rien rappeler de lui.

Es wäre jetzt unmöglich für einen von uns, sich noch etwas an ihn zu erinnern.

C'était un garçon de tempérament modéré, qui jouait aux récréations, travaillait à l'étude, écoutant en classe, dormant bien au dortoir, mangeant bien au réfectoire.

Es war ein Junge von gemäßigter Natur, der in den Pausen spielte, sich auf die Studien konzentrierte, im Unterricht aufmerksam war, gut schlief und gut aß.

Il avait pour correspondant un quincaillier en gros de la rue Ganterie, qui le faisait sortir une fois par mois, le dimanche, après que sa boutique était fermée, l'envoyait se promener sur le port à regarder les bateaux, puis le ramenait au collège dès sept heures, avant le souper.

Er hatte einen Großhändler für Eisenwaren in der Ganterie-Straße als Korrespondent, der ihn sonntags nach dem Schließen seines Ladens hinausging, ihn zum Hafen schickte, wo er die Schiffe beobachtete, und ihn dann um sieben Uhr wieder zum Kolleg zurückbrachte, bevor das Abendessen serviert wurde.

Le soir de chaque jeudi, il écrivait une longue lettre à sa mère, avec de l'encre rouge et trois pains à cacheter; puis il repassait ses cahiers d'histoire, ou bien lisait un vieux volume d'Anacharsis qui traînait dans l'étude.

Jeden Donnerstagabends schrieb er einen langen Brief an seine Mutter, mit roter Tinte und drei Wachssiegeln; dann überprüfte er seine Geschichtshefte oder las ein altes Buch von Anacharsis, das in der Bibliothek seines Studierzimmers lag.

En promenade, il causait avec le domestique, qui était de la campagne comme lui.

Auf Spaziergängen unterhielt er sich mit dem Diener, der aus dem Land kam, genau wie er.

À force de s'appliquer, il se maintint toujours vers le milieu de la classe; une fois même, il gagna un premier accessit d'histoire naturelle.

Durch seine Anstrengungen hielt er sich immer in der Mitte der Klasse; sogar einmal gewann er einen ersten Preis in Naturgeschichte.

Mais à la fin de sa troisième, ses parents le retirèrent du collège pour lui faire étudier la médecine, persuadés qu'il pourrait se pousser seul jusqu'au baccalauréat.

Aber am Ende seiner dritten Klasse nahmen seine Eltern ihn vom Kolleg ab, um ihm Medizin zu studieren beizubringen, überzeugt, dass er es alleine bis zum Baccalauréat schaffen könnte.

Sa mère lui choisit une chambre, au quatrième, sur l'Eau-de-Robec, chez un teinturier de sa connaissance: Elle conclut les arrangements pour sa pension, se procura des meubles, une table et deux chaises, fit venir de chez elle un vieux lit en merisier, et acheta de plus un petit poêle en fonte, avec la provision de bois qui devait chauffer son pauvre enfant.

Seine Mutter wählte ihm ein Zimmer im vierten Stock über der Eau-de-Robec bei einem bekannten Färber: Sie regelte die Unterkunft, besorgte Möbel, einen Tisch und zwei Stühle, holte ein altes Bett aus Mahagoni von zu Hause und kaufte zudem einen kleinen Eisenerhitzer mit Holzvorrat, um ihr armes Kind warm zu halten.

Puis elle partit au bout de la semaine, après mille recommandations de se bien conduire, maintenant qu'il allait être abandonné à lui-même.

Dann fuhr sie nach einer Woche ab, nachdem sie ihn tausendmal dazu angehalten hatte, sich gut zu benommen zu haben, da er nun auf sich allein gestellt sei.

Le programme des cours, qu'il lut sur l'affiche, lui fit un effet d'étourdissement: cours d'anatomie, cours de pathologie, cours de physiologie, cours de pharmacie, cours de chimie, et de botanique, et de clinique, et de thérapeutique, sans compter l'hygiène ni la matière médicale, tous noms dont il ignorait les étymologies et qui étaient comme autant de portes de sanctuaires pleins d'augustes ténèbres.

Das Kursprogramm, das er auf einem Plakat las, ließ ihn vor Entsetzen erstarren: Anatomieunterricht, Pathologie, Physiologie, Pharmazie, Chemie, Botanik, Klinik, Therapeutik, ohne die Fächer Hygiene und Medizin zu vergessen – alle diese Begriffe waren für ihn Fremdwörter, wie Tore zu heiligen, dunklen Hallen.

Il n'y comprit rien; il avait beau écouter, il ne saisissait pas.

Er verstand nichts; selbst beim Zuhören fasste er es nicht.

Il travaillait pourtant, il avait des cahiers reliés, il suivait tous les cours; il ne perdait pas une seule visite.

Er arbeitete, hatte Notizbücher, besuchte alle Vorlesungen und ließ keinen Termin aus.

Il accomplissait sa petite tâche quotidienne à la manière du cheval de manège, qui tourne en place les yeux bandés, ignorant de la besogne qu'il broie.

Er erledigte seine täglichen Aufgaben wie ein Pferd auf dem Übebahngerüst, das mit geschlossenen Augen umherkreist, ohne zu wissen, was es zermahlt.

Pour lui épargner de la dépense, sa mère lui envoyait chaque semaine, par le messager, un morceau de veau cuit au four, avec quoi il déjeunait le matin; quand il était rentré de l'hôpital, tout en battant la semelle contre le mur.

Um die Ausgaben zu sparen, schickte ihm seine Mutter wöchentlich per Bote ein gekochtes Rindfleisch, mit dem er morgens zu Mittag aß; als er vom Krankenhaus zurückkehrte, klopfte er mit der Sohle gegen die Wand.

Ensuite il fallait courir aux leçons, à l'amphithéâtre, à l'hospice, et revenir chez lui, à travers toutes les rues.

Anschließend musste er zu den Vorlesungen, in den Hörsälen, ins Hospiz und wieder zurück nach Hause, durch alle Straßen.

Le soir, après le maigre dîner de son propriétaire, il remontait à sa chambre et se remettait au travail, dans ses habits mouillés qui fumaient sur son corps, devant le poêle rougi.

Abends, nach dem kargen Abendessen seines Vermieters, stieg er in sein nasses Zimmer und setzte seine Arbeit fort, vor dem glühenden Ofen, während der Rauch seinen Körper umhüllte.

Dans les beaux soirs d'été; à l'heure les rues tièdes sont vides, quand les servantes, jouent au volant sur le seuil des portes, il ouvrait sa fenêtre et s'accoudait.

An den schönen Sommernächten, wenn die warmen Straßen leer waren und die Dienerinnen auf den Schwelle vor den Türen spielten, öffnete er sein Fenster und lehnte sich hinaus.

La rivière, qui fait de ce quartier de Rouen comme une ignoble petite Venise, coulait en bas, sous lui, jaune, violette ou bleue, entre ses ponts et ses grilles.

Der Fluss, der diesen Teil von Rouen wie eine elende kleine Venedig macht, floss unter ihm entlang, gelb, violett oder blau, zwischen seinen Brücken und Gittertoren.

Des ouvriers, accroupis au bord, lavaient leurs bras dans l'eau.

Arbeiter, gebeugt am Ufer, wuschen ihre Arme im Wasser.

Sur des perches partant du haut des greniers, des écheveaux de coton séchaient à l'air.

Auf Stangen, die aus den Dachböden herausragten, trockneten Wollfäden in der Luft.

En face, au-delà des toits, le grand ciel pur s'étendait, avec le soleil rouge se couchant.

Gegenüber, jenseits der Dächer, erstreckte sich der klare Himmel, mit der roten Sonne, die unterging.

Qu'il devait faire bon -bas!

Da muss es gut sein!

Quelle fraîcheur sous la hêtraie!

Wie angenehm kühl unter der Hainbuche!

Et il ouvrait les narines pour aspirer les bonnes odeurs de la campagne, qui ne venaient pas jusqu'à lui.

Und er öffnete seine Nasenlöcher, um die guten Landduft zu atmen, die nicht bis zu ihm heraufkamen.

Il maigrit, sa taille s'allongea, et sa figure prit une sorte d'expression dolente qui la rendit presque intéressante.

Er wurde schlanker, seine Größe dehnte sich aus, und sein Gesicht erhielt eine Art von schmerzhaftem Ausdruck, der es fast interessant machte.

Naturellement, par nonchalance; il en vint à se délier de toutes les résolutions qu'il s'était faites.

Natürlich, aus Gleichgültigkeit; er löste sich von allen Entschlossenheiten, die er sich selbst gegeben hatte.

Une fois, il manqua la visite, le lendemain son cours, et, savourant la paresse, peu à peu, n'y retourna plus.

Eines Tages verpasste er den Besuch, am nächsten Tag sein Unterricht, und genießend die Faulheit, kehrte er allmählich nicht mehr zurück.

Il prit l'habitude du cabaret, avec la passion des dominos.

Er gewöhnte sich das Kabaret an, mit der Leidenschaft für Domino.

S'enfermer chaque soir dans un sale appartement public, pour y taper sur des tables de marbre de petits os de mouton marqués de points noirs, lui semblait un acte précieux de sa liberté, qui le rehaussait d'estime vis-à-vis de lui-même.

Sich jeden Abend in einem schmutzigen öffentlichen Apartment einzuschließen, um auf Marmortischen kleine Schafsknochen mit schwarzen Punkten zu klopfen, schien ihm ein wertvoller Akt seiner Freiheit zu sein, der seine Selbstachtung steigerte.

C'était comme l'initiation au monde, l'accès des plaisirs défendus; et, en entrant, il posait la main sur le bouton de la porte avec une joie presque sensuelle.

Es war wie die Initiation in die Welt, der Zugang zu verbotenen Freuden; und beim Eintreten legte er die Hand auf den Türknauf mit einer fast sinnlichen Freude.

Alors, beaucoup de choses comprimées en lui, se dilatèrent; il apprit par coeur des couplets qu'il chantait aux bienvenues, s'enthousiasma pour Béranger, sut faire du punch et connut enfin l'amour.

Dann de vielen Dingen zusammengepresst, erweiterten sich seine Horizonte; er lernte Gedichte auswendig, die er bei Anlässen sang, begeisterte sich für Béranger, lernte Punsch zubereiten und erlebte schließlich die Liebe.

Grâce à ces travaux préparatoires, il échoua complètement à son examen d'officier de santé.

Dank dieser Vorbereitungen scheiterte er kläglich an seiner Prüfung zum Gesundheitsbeamten.

On l'attendait le soir même à la maison pour fêter son succès.

Man erwartete ihn am selben Abend zu Hause, um seinen Erfolg zu feiern.

Il partit à pied et s'arrêta vers l'entrée du village, il fit demander sa mère, lui conta tout.

Er ging zu Fuß und hielt an der Einfahrt des Dorfes an, wo er seine Mutter bat, ihn hereinzulassen. Er erzählte ihr alles.

Elle l'excusa, rejetant l'échec sur l'injustice des examinateurs, et le raffermit un peu, se chargeant d'arranger les choses.

Sie entschuldigte ihn, die Schuld auf die Ungerechtigkeit der Prüfer schiebend, und stärkte ihn ein wenig, indem sie versprach, sich um alles zu kümmern.

Cinq ans plus tard seulement, M. Bovary connut la vérité; elle était vieille, il l'accepta, ne pouvant d'ailleurs supposer qu'un homme issu de lui fût un sot.

Fünf Jahre später erfuhr Herr Bovary die Wahrheit; sie war alt, und er konnte nicht annehmen, dass ein Mann aus ihm ein Dummkopf wäre.

Charles se remit donc au travail et prépara sans discontinuer les matières de son examen, dont il apprit d'avance toutes les questions par coeur.

Charles widmete sich wieder der Arbeit und bereitete sich unermüdlich auf die Prüfung vor, indem er sich alle Fragen im Voraus auswendig lernte.

Il fut reçu avec une assez bonne note.

Er bestand die Prüfung mit einer eher guten Note.

Quel beau jour pour sa mère!

Was für ein schöner Tag für seine Mutter!

On donna un grand dîner.

Es wurde ein großes Dinner gegeben.

irait-il exercer son art?

Wo würde er seine Kunst ausüben?

À Tostes.

In Tostes.

Il n'y avait qu'un vieux médecin.

Dort gab es nur einen alten Arzt.

Depuis longtemps madame Bovary guettait sa mort, et le bonhomme n'avait point encore plié bagage, que Charles était installé en face, comme son successeur.

Frau Bovary hatte schon lange auf ihren Tod gewartet, und der gute Mann hatte noch nicht einmal seine Koffer gepackt, als Charles sich bereits als sein Nachfolger vor ihm saß.

Mais ce n'était pas tout que d'avoir élevé son fils, de lui avoir fait apprendre la médecine et découvert Tostes pour l'exercer: il lui fallait une femme.

Es reichte nicht aus, seinen Sohn aufzuziehen, ihm Medizin beizubringen und Tostes als seinen Arbeitsplatz zu etablieren; er brauchte auch eine Frau.

Elle lui en trouva une: la veuve d'un huissier de Dieppe, qui avait quarante-cinq ans et douze cents livres de rente.

Er fand für sich eine Frau: die Witwe eines Gerichtsschreibers aus Dieppe, 45 Jahre alt und mit einer Rente von 1.200 Livres ausgestattet.

Quoiqu'elle fût laide, sèche comme un cotret, et bourgeonnée comme un printemps, certes madame Dubuc ne manquait pas de partis à choisir.

Obwohl sie hässlich war, knochig wie ein Alter und voller Falten wie ein alter Frühling, hatte Frau Dubuc sicherlich genügend Bewerber zur Auswahl.

Pour arriver à ses fins, la mère Bovary fut obligée de les évincer tous, et elle déjoua même fort habilement les intrigues d'un charcutier qui était soutenu par les prêtres.

Um ihre Ziele zu erreichen, war es Mutter Bovary notwendig, alle auszuschließen und sie wendete geschickt die Intrigen eines Fleischers ab, der von den Priestern unterstützt wurde.

Charles avait entrevu dans le mariage l'avènement d'une condition meilleure, imaginant qu'il serait plus libre et pourrait disposer de sa personne et de son argent.

Charles sah in der Ehe die Chance auf ein besseres Leben, er dachte, er wäre freier und könnte über sein Leben und sein Geld bestimmen.

Mais sa femme fut le maître; il devait devant le monde dire ceci, ne pas dire cela, faire maigre tous les vendredis, s'habiller comme elle l'entendait, harceler par son ordre les clients qui ne payaient pas.

Aber seine Frau war die Herrin; er musste vor der Welt sagen, dies nicht zu tun, am Freitag mager zu essen, sich so zu kleiden, wie sie es wollte, und auf ihre Anweisung die Kunden zu drängen, die nicht zahlten.

Elle décachetait ses lettres, épiait ses démarches, et l'écoutait, à travers la cloison, donner ses consultations dans son cabinet, quand il y avait des femmes.

Sie öffnete seine Briefe, beobachtete seine Schritte und lauschte durch die Wand, wie er in seinem Büro Konsultationen abhielt, wenn Frauen anwesend waren.

Il lui fallait son chocolat tous les matins, des égards à n'en plus finir.

Er brauchte jeden Morgen seine Schokolade und unendliche Rücksichtnahme.

Elle se plaignait sans cesse de ses nerfs, de sa poitrine, de ses humeurs.

Sie beschwerte sich ständig über ihre Nerven, ihre Brust und ihre Stimmungsschwankungen.

Le bruit des pas lui faisait mal; on s'en allait, la solitude lui devenait odieuse; revenait-on près d'elle, c'était pour la voir mourir, sans doute.

Das Geräusch von Schritten machte ihr weh; die Einsamkeit wurde ihr zur Qual; wenn man sich ihr näherte, schien es, als würde sie sterben.

Le soir, quand Charles rentrait, elle sortait de dessous ses draps ses longs bras maigres, les lui passait autour du cou, et, l'ayant fait asseoir au bord du lit, se mettait à lui parler de ses chagrins: il l'oubliait, il en aimait une autre!

Abends, als Charles nach Hause kam, erhob sie sich aus den Laken, legte ihre schlanken Arme um seinen Hals und setzte sich an die Kante des Bettes. Dann erzählte sie ihm von ihren Sorgen: Er vergaß sie, er liebte eine andere!

On lui avait bien dit qu'elle serait malheureuse; et elle finissait en lui demandant quelque sirop pour sa santé et un peu plus d'amour.

Man hatte ihr ja gewarnt, dass sie unglücklich sein würde; und am Ende bat sie ihn, etwas Sirup für ihre Gesundheit und ein bisschen mehr Liebe.

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Première Partie I

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