«Remontons-nous?
«Saliamo di nuovo?»
— Non! Au contraire! Nous descendons!
— No! Al contrario! Scendiamo!
— Pis que cela, monsieur Cyrus! Nous tombons!
— Anche peggio, signor Cyrus! Stiamo cadendo!
— Pour Dieu! Jetez du lest!
— Per Dio! Gettate qualche zavorra!
— Voilà le dernier sac vidé!
— Ecco l'ultimo sacco svuotato!
— Le ballon se relève-t-il?
— Il pallone si sta alzando?
— Non!
— No!
— J'entends comme un clapotement de vagues!
— Sento come un frullio di onde!
— La mer est sous la nacelle!
— Il mare è sotto la nacella!
— Elle ne doit pas être à cinq cents pieds de nous!»
— Non dovrebbe essere a cinquecento piedi da noi!»
Alors une voix puissante déchira l'air, et ces mots retentirent:
Poi una voce potente squarciò l'aria, e queste parole risuonarono:
«Dehors tout ce qui pèse!... tout! et à la grâce de Dieu!»
«Fuori tutto ciò che pesa!... tutto! e alla grazia di Dio!»
Telles sont les paroles qui éclataient en l'air, au-dessus de ce vaste désert d'eau du Pacifique, vers quatre heures du soir, dans la journée du 23 mars 1865.
Queste sono le parole che si diffondevano nell'aria, sopra questo vasto deserto d'acqua del Pacifico, verso le quattro del pomeriggio, il 23 marzo 1865.
Personne n'a sans doute oublié le terrible coup de vent de nord-est qui se déchaîna au milieu de l'équinoxe de cette année, et pendant lequel le baromètre tomba à sept cent dix millimètres.
Nessuno ha senza dubbio dimenticato il terribile vento di nord-est che si scatenò in mezzo all'equinozio di quest'anno, e durante il quale il barometro scese a settecentodieci millimetri.
Ce fut un ouragan, sans intermittence, qui dura du 18 au 26 mars.
Fu un uragano, senza interruzioni, che durò dal 18 al 26 marzo.
Les ravages qu'il produisit furent immenses en Amérique, en Europe, en Asie, sur une zone large de dix-huit cents milles, qui se dessinait obliquement à l'équateur, depuis le trente-cinquième parallèle nord jusqu'au quarantième parallèle sud!
I danni che causò furono immensi in America, in Europa, in Asia, su un'area di milleottocento miglia, che si estendeva obliquamente all'equatore, dal trentacinquesimo parallelo nord al quarantesimo parallelo sud!
Villes renversées, forêts déracinées, rivages dévastés par des montagnes d'eau qui se précipitaient comme des mascarets, navires jetés à la côte, que les relevés du Bureau-Veritas chiffrèrent par centaines,
Città rovesciate, foreste sradicate, coste devastate da montagne d'acqua che si precipitavano come mareggiate, navi gettate sulla costa, che i rilevamenti del Bureau-Veritas quantificarono in centinaia.
territoires entiers nivelés par des trombes qui broyaient tout sur leur passage, plusieurs milliers de personnes écrasées sur terre ou englouties en mer: tels furent les témoignages de sa fureur, qui furent laissés après lui par ce formidable ouragan.
Territori interi livellati da trombe che schiacciavano tutto sul loro passaggio, diverse migliaia di persone schiacciate a terra o inghiottite in mare: queste furono le testimonianze della sua furia, che furono lasciate dopo di lui da questo formidabile uragano.
Il dépassait en désastres ceux qui ravagèrent si épouvantablement la Havane et la Guadeloupe, l'un le 25 octobre 1810, l'autre le 26 juillet 1825.
Superò in disastri quelli che devastarono così terribilmente L'Avana e Guadalupa, l'uno il 25 ottobre 1810, l'altro il 26 luglio 1825.
Or, au moment même où tant de catastrophes s'accomplissaient sur terre et sur mer, un drame, non moins saisissant, se jouait dans les airs bouleversés.
Eppure, nello stesso momento in cui così tante catastrofi si verificavano sulla terra e sul mare, un dramma, non meno sconvolgente, si svolgeva negli aria sconvolte.
En effet, un ballon, porté comme une boule au sommet d'une trombe, et pris dans le mouvement giratoire de la colonne d'air, parcourait l'espace avec une vitesse de quatre-vingt-dix milles à l'heure, en tournant sur lui-même, comme s'il eût été saisi par quelque maelström aérien.
Infatti, un pallone, portato come una palla in cima a una tromba, e preso nel movimento girevole della colonna d'aria, percorreva lo spazio con una velocità di novanta miglia all'ora, ruotando su se stesso, come se fosse stato catturato da qualche maelstrom aereo.
Au-dessous de l'appendice inférieur de ce ballon oscillait une nacelle, qui contenait cinq passagers, à peine visibles au milieu de ces épaisses vapeurs, mêlées d'eau pulvérisée, qui traînaient jusqu'à la surface de l'Océan.
Sotto l'appendice inferiore di questo pallone oscillava una gondola, che conteneva cinque passeggeri, appena visibili in mezzo a queste spesse vapori, mescolati con acqua spruzzata, che si trascinavano fino alla superficie dell'Oceano.
D'où venait cet aérostat, véritable jouet de l'effroyable tempête?
Da dove veniva questo aerostato, un vero giocattolo della terribile tempesta?
De quel point du monde s'était-il élancé?
Da quale punto del mondo si era lanciato?
Il n'avait évidemment pas pu partir pendant l'ouragan.
Evidentemente non era stato in grado di partire durante l'uragano.
Or, l'ouragan durait depuis cinq jours déjà, et ses premiers symptômes s'étaient manifestés le 18.
Tuttavia, l'uragano durava già da cinque giorni, e i suoi primi sintomi si erano manifestati il 18.
On eût donc été fondé à croire que ce ballon venait de très loin, car il n'avait pas dû franchir moins de deux mille milles par vingt-quatre heures?
Si sarebbe potuto quindi credere che questo pallone provenisse da molto lontano, poiché non avrebbe dovuto percorrere meno di duemila miglia in ventiquattro ore?
en tout cas, les passagers n'avaient pu avoir à leur disposition aucun moyen d'estimer la route parcourue depuis leur départ, car tout point de repère leur manquait.
In ogni caso, i passeggeri non avevano potuto disporre di alcun mezzo per stimare la strada percorsa dalla loro partenza, poiché mancavano loro tutti i punti di riferimento.
Il devait même se produire ce fait curieux, qu'emportés au milieu des violences de la tempête, ils ne les subissaient pas. Ils se déplaçaient, ils tournaient sur eux-mêmes sans rien ressentir de cette rotation, ni de leur déplacement dans le sens horizontal.
Si verificò persino questo curioso fatto, che, trasportati nel mezzo delle violenze della tempesta, non le subivano. Si muovevano, ruotavano su se stessi senza percepire nulla di questa rotazione, né del loro spostamento in senso orizzontale.
Leurs yeux ne pouvaient percer l'épais brouillard qui s'amoncelait sous la nacelle.
I loro occhi non potevano penetrare la fitta nebbia che si addensava sotto la gondola.
Autour d'eux, tout était brume.
Intorno a loro, tutto era nebbia.
Telle était même l'opacité des nuages, qu'ils n'auraient pu dire s'il faisait jour ou nuit.
Tale era persino l'opacità delle nuvole, che non avrebbero potuto dire se fosse giorno o notte.
Aucun reflet de lumière, aucun bruit des terres habitées, aucun mugissement de l'Océan n'avaient dû parvenir jusqu'à eux dans cette immensité obscure, tant qu'ils s'étaient tenus dans les hautes zones.
Nessun riflesso di luce, nessun rumore delle terre abitate, nessun muggito dell'Oceano avrebbero dovuto giungere fino a loro in questa immensità oscura, finché si erano tenuti nelle zone alte.
Leur rapide descente avait seule pu leur donner connaissance des dangers qu'ils couraient au-dessus des flots.
La loro rapida discesa era stata l'unica cosa che li aveva resi consapevoli dei pericoli che correvano sopra le onde.
Cependant, le ballon, délesté de lourds objets, tels que munitions, armes, provisions, s'était relevé dans les couches supérieures de l'atmosphère, à une hauteur de quatre mille cinq cents pieds.
Tuttavia, il pallone, alleggerito di oggetti pesanti, come munizioni, armi, provviste, si era alzato negli strati superiori dell'atmosfera, a un'altezza di quattromilacinquecento piedi.
Les passagers, après avoir reconnu que la mer était sous la nacelle, trouvant les dangers moins redoutables en haut qu'en bas, n'avaient pas hésité à jeter par-dessus le bord les objets même les plus utiles, et ils cherchaient à ne plus rien perdre de ce fluide, de cette âme de leur appareil, qui les soutenait au-dessus de l'abîme.
I passeggeri, dopo aver riconosciuto che il mare era sotto la gondola, trovando i pericoli meno temibili in alto che in basso, non avevano esitato a gettare oltre bordo gli oggetti più utili, e cercavano di non perdere nulla di questo fluido, di questa anima del loro apparato, che li sosteneva sopra l'abisso.
La nuit se passa au milieu d'inquiétudes qui auraient été mortelles pour des âmes moins énergiques.
La notte passò in mezzo a preoccupazioni che sarebbero state fatali per anime meno energiche.
Puis le jour reparut, et, avec le jour, l'ouragan marqua une tendance à se modérer.
Poi il giorno ricomparve, e, con il giorno, l'uragano mostrò una tendenza a moderarsi.
Dès le début de cette journée du 24 mars, il y eut quelques symptômes d'apaisement.
Fin dall'inizio di questo giorno del 24 marzo, ci furono alcuni sintomi di placamento.
À l'aube, les nuages, plus vésiculaires, étaient remontés dans les hauteurs du ciel.
All'alba, i nuvoli, più vescicolari, erano risaliti nelle altezze del cielo.
En quelques heures, la trombe s'évasa et se rompit.
In poche ore, la tromba si disperse e si disintegrò.
Le vent, de l'état d'ouragan, passa au «grand frais», c'est-à-dire que la vitesse de translation des couches atmosphériques diminua de moitié.
Il vento, dallo stato di uragano, passò al "grande vento", cioè la velocità di traslazione degli strati atmosferici diminuì della metà.
C'était encore ce que les marins appellent «une brise à trois ris», mais l'amélioration dans le trouble des éléments n'en fut pas moins considérable.
Era ancora quello che i marinai chiamano "una brezza a tre vele", ma il miglioramento nel disordine degli elementi non fu meno considerevole.
Vers onze heures, la partie inférieure de l'air s'était sensiblement nettoyée.
Intorno alle undici, la parte inferiore dell'aria si era notevolmente schiarita.
L'atmosphère dégageait cette limpidité humide qui se voit, qui se sent même, après le passage des grands météores.
L'atmosfera emanava quella limpidezza umida che si vede, e si sente persino, dopo il passaggio dei grandi meteori.
Il ne semblait pas que l'ouragan fût allé plus loin dans l'ouest.
Non sembrava che l'uragano si fosse spostato più a ovest.
Il paraissait s'être tué lui-même.
Sembrava essersi estinto da solo.
Peut-être s'était-il écoulé en nappes électriques, après la rupture de la trombe, ainsi qu'il arrive quelquefois aux typhons de l'océan Indien.
Forse si era dissolto in nubi elettriche, dopo la rottura della tromba, come accade talvolta ai tifoni dell'Oceano Indiano.
Mais, vers cette heure-là aussi, on eût pu constater, de nouveau, que le ballon s'abaissait lentement, par un mouvement continu, dans les couches inférieures de l'air.
Ma, anche a quell'ora, si poteva notare, di nuovo, che il pallone scendeva lentamente, con un movimento continuo, negli strati inferiori dell'aria.
Il semblait même qu'il se dégonflait peu à peu, et que son enveloppe s'allongeait en se distendant, passant de la forme sphérique à la forme ovoïde.
Sembrava persino che si stesse sgonfiando a poco a poco, e che la sua inviluppo si allungasse distendendosi, passando dalla forma sferica a quella ovoidale.
Vers midi, l'aérostat ne planait plus qu'à une hauteur de deux mille pieds au-dessus de la mer. Il jaugeait cinquante mille pieds cubes, et, grâce à sa capacité, il avait évidemment pu se maintenir longtemps dans l'air, soit qu'il eût atteint de grandes altitudes, soit qu'il se fût déplacé suivant une direction horizontale.
Intorno a mezzogiorno, l'aeronauta non planava più a un'altezza di duemila piedi sopra il mare. Aveva una capacità di cinquantamila piedi cubici, e, grazie a questa capacità, era ovviamente stato in grado di rimanere a lungo nell'aria, sia che avesse raggiunto grandi altitudini, sia che si fosse spostato in una direzione orizzontale.
En ce moment, les passagers jetèrent les derniers objets qui alourdissaient encore, la nacelle, les quelques vivres qu'ils avaient conservés, tout, jusqu'aux menus ustensiles qui garnissaient leurs poches, et l'un d'eux, s'étant hissé sur le cercle auquel se réunissaient les cordes du filet, chercha à lier solidement l'appendice inférieur de l'aérostat.
In quel momento, i passeggeri gettarono gli ultimi oggetti che ancora appesantivano, la cabina, i pochi viveri che avevano conservato, tutto, fino ai piccoli utensili che riempivano le loro tasche, e uno di loro, essendosi arrampicato sul cerchio a cui si univano le corde della rete, cercò di legare saldamente l'appendice inferiore dell'aeronauta.
Il était évident que les passagers ne pouvaient plus maintenir le ballon dans les zones élevées, et que le gaz leur manquait!
Era evidente che i passeggeri non potevano più mantenere il pallone nelle zone elevate, e che mancavano loro i gas!
Ils étaient donc perdus! en effet, ce n'était ni un continent, ni même une île, qui s'étendait au-dessous d'eux. L'espace n'offrait pas un seul point d'atterrissement, pas une surface solide sur laquelle leur ancre pût mordre.
Erano quindi perduti! Infatti, non c'era né un continente, né una isola, che si estendesse sotto di loro. Lo spazio non offriva neanche un punto di atterraggio, neanche una superficie solida su cui la loro ancora potesse affondare.
C'était l'immense mer, dont les flots se heurtaient encore avec une incomparable violence!
Era l'immensa mare, le cui onde si scontravano ancora con incomparabile violenza!
C'était l'Océan sans limites visibles, même pour eux, qui le dominaient de haut et dont les regards s'étendaient alors sur un rayon de quarante milles!
Era l'Oceano senza limiti visibili, anche per loro, che lo dominavano dall'alto e i cui sguardi si estendevano allora su un raggio di quaranta miglia!
C'était cette plaine liquide, battue sans merci, fouettée par l'ouragan, qui devait leur apparaître comme une chevauchée de lames échevelées, sur lesquelles eût été jeté un vaste réseau de crêtes blanches!
Era questa piana liquida, battuta senza pietà, frustata dall'uragano, che doveva apparire loro come un'ondata di lame disordinate, su cui era stato gettato un vasto reticolo di creste bianche!
Pas une terre en vue, pas un navire!
Nessuna terra in vista, nessuna nave!
Il fallait donc, à tout prix, arrêter le mouvement descensionnel, pour empêcher que l'aérostat ne vînt s'engloutir au milieu des flots.
Era quindi necessario, a tutti i costi, arrestare il movimento discendente, per impedire che l'aeronauta finisse per inghiottirsi in mezzo alle onde.
Et c'était évidemment à cette urgente opération que s'employaient les passagers de la nacelle.
Ed era evidentemente a questa urgente operazione che i passeggeri della cabina si stavano dedicando.
Mais, malgré leurs efforts, le ballon s'abaissait toujours, en même temps qu'il se déplaçait avec une extrême vitesse, suivant la direction du vent, c'est-à-dire du nord-est au sud-ouest.
Ma, nonostante i loro sforzi, il pallone continuava a scendere, allo stesso tempo in cui si muoveva con estrema velocità, seguendo la direzione del vento, cioè da nord-est a sud-ovest.
Situation terrible, que celle de ces infortunés!
Una situazione terribile, quella di questi sfortunati!
Ils n'étaient évidemment plus maîtres de l'aérostat.
Era evidente che non avevano più il controllo dell'aeronauta.
Leurs tentatives ne pouvaient aboutir.
I loro tentativi non potevano avere successo.
L'enveloppe du ballon se dégonflait de plus en plus.
L'involucro del pallone si sgonfiava sempre di più.
Le fluide s'échappait sans qu'il fût aucunement possible de le retenir.
Il fluido fuoriusciva senza che fosse possibile trattenerlo in alcun modo.
La descente s'accélérait visiblement, et, à une heure après midi, la nacelle n'était pas suspendue à plus de six cents pieds au-dessus de l'Océan.
La discesa si accelerava visibilmente, e, a un'ora dopo mezzogiorno, la cabina non era sospesa a più di seicento piedi sopra l'Oceano.
C'est que, en effet, il était impossible d'empêcher la fuite du gaz, qui s'échappait librement par une déchirure de l'appareil. En allégeant la nacelle de tous les objets qu'elle contenait, les passagers avaient pu prolonger, pendant quelques heures, leur suspension dans l'air.
Infatti, era impossibile impedire la fuga del gas, che fuoriusciva liberamente a causa di una lacerazione dell'apparecchio. Alleggerendo la cabina di tutti gli oggetti che conteneva, i passeggeri erano riusciti a prolungare, per alcune ore, la loro sospensione nell'aria.
Mais l'inévitable catastrophe ne pouvait qu'être retardée, et, si quelque terre ne se montrait pas avant la nuit, passagers, nacelle et ballon auraient définitivement disparu dans les flots.
Ma l'inevitabile catastrofe poteva solo essere ritardata, e, se non fosse emersa alcuna terra prima della notte, i passeggeri, la cabina e il pallone sarebbero definitivamente scomparsi nelle onde.
La seule manœuvre qu'il y eût à faire encore fut faite à ce moment. Les passagers de l'aérostat étaient évidemment des gens énergiques, et qui savaient regarder la mort en face. On n'eût pas entendu un seul murmure s'échapper de leurs lèvres.
L'unica manovra che si poteva ancora fare fu fatta in quel momento. I passeggeri dell'aeronauta erano evidentemente persone energiche, che sapevano affrontare la morte a testa alta. Non si era udito neanche un mormorio uscire dalle loro labbra.
Ils étaient décidés à lutter jusqu'à la dernière seconde, à tout faire pour retarder leur chute. La nacelle n'était qu'une sorte de caisse d'osier, impropre à flotter, et il n'y avait aucune possibilité de la maintenir à la surface de la mer, si elle y tombait.
Essi erano decisi a lottare fino all'ultimo istante, a fare tutto il possibile per ritardare la loro caduta. La cabina era solo una sorta di cassa di vimini, inadatta a galleggiare, e non c'era alcuna possibilità di mantenerla sulla superficie del mare, se fosse caduta in esso.
À deux heures, l'aérostat était à peine à quatre cents pieds au-dessus des flots. En ce moment, une voix mâle — la voix d'un homme dont le cœur était inaccessible à la crainte — se fit entendre. À cette voix répondirent des voix non moins énergiques.
Alle due, l'aeronauta era a malapena a quattrocento piedi sopra le onde. In quel momento, una voce maschile — la voce di un uomo il cui cuore era inaccessibile alla paura — si fece sentire. A questa voce risposero voci non meno energiche.
«Tout est-il jeté?
"Tutto è stato gettato?"
— Non! Il y a encore dix mille francs d'or!»
- "No! Ci sono ancora diecimila franchi d'oro!"
Un sac pesant tomba aussitôt à la mer.
Un sacco pesante cadde immediatamente in mare.
«Le ballon se relève-t-il?
"Il pallone si alza di nuovo?"
— Un peu, mais il ne tardera pas à retomber!
- "Un po', ma non tarderà a ricadere!"
— Que reste-t-il à jeter au dehors?
- "Cosa resta da gettare fuori?"
— Rien!
- "Niente!"
— Si!... La nacelle!
- "Sì!... La cabina!"
— Accrochons-nous au filet! et à la mer la nacelle!»
- "Attacchiamoci alla rete! E gettiamo la cabina in mare!"
C'était, en effet, le seul et dernier moyen d'alléger l'aérostat. Les cordes qui rattachaient la nacelle au cercle furent coupées, et l'aérostat, après sa chute, remonta de deux mille pieds.
Questo era, infatti, l'unico e ultimo modo per alleggerire l'aeronauta. Le corde che legavano la cabina al cerchio furono tagliate, e l'aeronauta, dopo la sua caduta, risalì di duemila piedi.
Les cinq passagers s'étaient hissés dans le filet, au-dessus du cercle, et se tenaient dans le réseau des mailles, regardant l'abîme.
I cinque passeggeri si erano arrampicati nella rete, sopra il cerchio, e stavano lì, tra le maglie, guardando l'abisso.
On sait de quelle sensibilité statique sont doués les aérostats.
È nota la sensibilità statica di cui sono dotati gli aeronauti.
Il suffit de jeter l'objet le plus léger pour provoquer un déplacement dans le sens vertical.
Basta lanciare l'oggetto più leggero per provocare uno spostamento in senso verticale.
L'appareil, flottant dans l'air, se comporte comme une balance d'une justesse mathématique.
L'apparecchio, fluttuando nell'aria, si comporta come una bilancia di una precisione matematica.
On comprend donc que, lorsqu'il est délesté d'un poids relativement considérable, son déplacement soit important et brusque.
Si capisce quindi che, quando viene alleggerito di un peso relativamente considerevole, il suo spostamento è importante e brusco.
C'est ce qui arriva dans cette occasion.
Questo è ciò che accadde in questa occasione.
Mais, après s'être un instant équilibré dans les zones supérieures, l'aérostat commença à redescendre.
Ma, dopo essersi equilibrato per un istante nelle zone superiori, l'aeronauta iniziò a scendere di nuovo.
Le gaz fuyait par la déchirure, qu'il était impossible de réparer.
Il gas fuoriusciva dalla lacerazione, che era impossibile riparare.
Les passagers avaient fait tout ce qu'ils pouvaient faire. Aucun moyen humain ne pouvait les sauver désormais. Ils n'avaient plus à compter que sur l'aide de Dieu.
I passeggeri avevano fatto tutto quello che potevano fare. Nessun mezzo umano poteva salvarli ormai. Non potevano più contare che sull'aiuto di Dio.
À quatre heures, le ballon n'était plus qu'à cinq cents pieds de la surface des eaux. Un aboiement sonore se fit entendre. Un chien accompagnait les passagers et se tenait accroché près de son maître dans les mailles du filet.
Alle quattro, il pallone era a soli cinquecento piedi dalla superficie dell'acqua. Si udì un abbaiamento. Un cane accompagnava i passeggeri e si teneva aggrappato vicino al suo padrone nelle maglie della rete.
«Top a vu quelque chose!» s'écria l'un des passagers.
"Top ha visto qualcosa!" esclamò uno dei passeggeri.
Puis, aussitôt, une voix forte se fit entendre:
Poi, immediatamente, si udì una voce forte:
«Terre! terre!»
"Terra! Terra!"
Le ballon, que le vent ne cessait d'entraîner vers le sud-ouest, avait, depuis l'aube, franchi une distance considérable, qui se chiffrait par centaines de milles, et une terre assez élevée venait, en effet, d'apparaître dans cette direction.
Il pallone, che il vento continuava a trascinare verso sud-ovest, aveva percorso una notevole distanza, che si contava in centinaia di miglia, dall'alba, e una terra abbastanza alta era infatti apparsa in quella direzione.
Mais cette terre se trouvait encore à trente milles sous le vent. Il ne fallait pas moins d'une grande heure pour l'atteindre, et encore à la condition de ne pas dériver. Une heure! Le ballon ne se serait-il pas auparavant vidé de tout ce qu'il avait gardé de son fluide?
Ma questa terra si trovava ancora a trenta miglia sotto il vento. Ci sarebbe voluta almeno un'ora per raggiungerla, e a condizione di non derivere. Un'ora! Il pallone non si sarebbe forse svuotato prima di tutto di tutto il fluido che aveva conservato?
Telle était la terrible question!
Questa era la terribile domanda!
Les passagers voyaient distinctement ce point solide, qu'il fallait atteindre à tout prix.
I passeggeri vedevano chiaramente questo punto solido, che bisognava raggiungere a tutti i costi.
Ils ignoraient ce qu'il était, île ou continent, car c'est à peine s'ils savaient vers quelle partie du monde l'ouragan les avait entraînés!
Non sapevano cosa fosse, un'isola o un continente, perché sapevano a malapena in quale parte del mondo l'uragano li aveva trascinati!
Mais cette terre, qu'elle fût habitée ou qu'elle ne le fût pas, qu'elle dût être hospitalière ou non, il fallait y arriver!
Ma questa terra, che fosse abitata o no, che dovesse essere ospitale o no, bisognava arrivarci!
Or, à quatre heures, il était visible que le ballon ne pouvait plus se soutenir.
Tuttavia, alle quattro, era evidente che il pallone non poteva più sostenersi.

Partie 1 Les Naufragés De L'air Chapitre I